Une question ?

Parcours des mondes dévoile son Président d'Honneur Guy Delcourt

 

Nous sommes honorés de vous dévoiler le nouveau Président d'Honneur de Parcours des mondes, édition 2021.

Qui est Guy Delcourt ?

Guy Delcourt est le fondateur des éditions Delcourt en janvier 1986.

Suite au rachat, en 2011, des éditions Soleil (« Lanfeust de Troy »), le Groupe Delcourt devient le premier éditeur indépendant du marché francophone de la bande dessinée.

Investi dans le monde de l’art, Guy Delcourt est un collectionneur passionné d’œuvres originales de bande-dessinée, d’art brut et d’art premier.

Entretien avec Guy Delcourt

Pouvez-vous nous raconter votre première rencontre avec les arts premiers ?

Je m’intéresse de longue date aux arts premiers. Cela remonte à la fin des années 80, quand j’habitais à deux pas du Musée des Arts Africains et Océaniens de la Porte Dorée, dont les collections m’ont émerveillé à de nombreuses reprises. C’est ensuite au musée Dapper que j’ai pu admirer des expositions extraordinaires consacrées à l’art luba, dogon, fang, etc. Cet intérêt à grandi au fil de mes voyages, à New York, Berlin ou Londres, mais je ne m’imaginais pas devenir collectionneur.
Sans doute étais-je intimidé par l’immense étendue de ce domaine et par la difficulté à faire des choix éclairés. il a fallu un heureux incident – une fuite d’eau ! - pour que je franchisse ce cap. Grâce à cette fuite, j’ai fait la connaissance de mon voisin, Alain Person. En entrant chez lui, j’ai découvert la multitude d’objets, de minéraux, de livres, qu’il avait collectés au cours de sa longue carrière d’archéologue et de chercheur. Avec une gentillesse extraordinaire, il m’a fait partager son immense culture et m’a accompagné dans la constitution de ma collection. Malheureusement, Alain est décédé en décembre 2019, à Djibouti, au cours d’une de ses missions qu’il aimait tant.

Vous parcourez depuis longtemps les galeries du Parcours des mondes, qu’en retirez-vous ?

Le Parcours des Mondes joue pour moi un rôle important. C’est là que j’ai acheté la première pièce de ma collection, un poteau Konso ! En tant qu’amateur, j’y puise une source vertigineuse de découvertes. Comme collectionneur, c’est un stimulant voire un excitant qui met à l’épreuve mon regard, mes envies, mes choix. C’est aussi un moment privilégié pour cheminer avec d’autres amoureux des arts premiers, avec qui j’ai eu la chance de tisser des liens. Et puis, j’y viens en voisin, ce qui me permet de multiplier les allers et venues : le Parcours est aussi une flânerie dans ce quartier magique du 6e arrondissement.

Que collectionnez-vous et quel est le lien selon vous entre la bande dessinée, qui est votre domaine professionnel, les arts extra-européens que vous collectionnez et l’art brut dont vous êtes un fervent amateur ?

J’ai commencé par collectionner certaines œuvres originales de bande dessinée, ce qui était naturel s’agissant du domaine pour lequel je me suis passionné dès l’adolescence et dont j’ai fait mon métier. Bien plus tard, je suis venu à l’art tribal, africain pour l’essentiel, puis à l’art brut. Cela s’est fait spontanément, sans que j’aie conscience de liens spécifiques entre ces trois champs.

À la réflexion, cependant, des points communs existent bien, à commencer par la difficulté à faire reconnaître la valeur artistique du travail des créateurs, considérés de prime abord comme des artisans, des faiseurs ou des faibles d’esprit, selon les cas.

Pourriez-vous nous parler d’une ou des pièces fortes de votre collection qui vous touchent particulièrement ?

Je pense d’abord à cette statue Senufo provenant de la collection Marceau Rivière, que j’ai achetée en juin 2019. Elle ne cesse de me fasciner par la force de ses lignes, notamment ce dos rectiligne qui semble tracé d’un seul geste,  et par la douceur des traits du visage. De plus, étant à l’étranger lors de la vente aux enchères, je me suis fait représenter par mon ami Alain, ce qui donne à cette acquisition une dimension émotionnelle particulière...

Je pourrais aussi citer cette figure de reliquaire Tsogho à l’expression stupéfiante, que j’ai acquise auprès de la fille d’un collectionneur devenu un ami,
ce magnifique masque Songye issu d’une ancienne collection belge, emporté aux enchères lors d’un trajet en Thalys, ou encore ce « tabouret qui marche » Dan, d’une modernité saisissante, dont il existe très peu d’autres exemples...

 

 

Revue de presse

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Eléonore Théry

Le plus grand salon international des arts... voir plus Le plus grand salon international des arts premiers, asiatiques et d'archéologie se tient à ciel ouvert à partir d'aujourd'hui dans le quartier des Beaux-Arts et de Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Jusqu'au 15 septembre, 64 marchands internationaux sont réunis pour cette 18e édition, qui témoigne d'une place croissant accordée à l'archéologie, avec la présence de huit galeries dont Arteas Ltd (Londres), Cahn Contemporary (Bâle) et la Galerie Eberwien (Paris). La collectionneuse grecque Kyveli Alexiou est présidente d'honneur de cette édition. Parmi les exposants, on retrouve les galeries Bacquart (Paris), Joe Loux (San Francisco) et Martin Doustar (Bruxelles), Bernard Dulon (Paris) pour les arts premiers, Max Rutherston Ltd. (Londres) pour les arts asiatiques ou encore J. Bagot Arqueología S.L. (Barcelone) pour la section archéologie. voir moins

The Art Newspaper Daily

Depuis dix-huit ans, grâce au Parcours de... voir plus Depuis dix-huit ans, grâce au Parcours des mondes, Saint-Germain-des-Prés devient, l’espace d’une semaine, le rendez-vous privilégié des amateurs et collectionneurs d’arts primitifs. Mais pas seulement, car depuis quatre ans, l’événement s’est ouvert à d’autres disciplines. En 2015, il accueillait les arts d’Asie ; cette année, c’est au tour de l’archéologie d’être intégrée, avec des œuvres grecques, romaines ou orientales. « L’adjonction de cette spécialité était une évidence, car c’est de cette époque que tout est parti », explique Pierre Moos, « Lorsqu’on s’appelle Parcours des mondes, on se doit de proposer un véritable tour du monde de l’art non pas en quatre-vingts jours mais en quatre-vingts minutes. D’autant que, contrairement à ce que l’on pense, le collectionneur n’est pas toujours monomaniaque et fait la traversée esthétique d’un continent à l’autre ou d’un pays à l’autre » Soixante-quatre exposants (dont une moitié venant de l’étranger) participent à cette 18e édition. Et parce que le Parcours des mondes rassemble la plus grande concentration au monde d’amateurs et de collectionneurs d’arts extra-européens, les exposants leur réservent leurs plus belles découvertes de l’année et rivalisent dans des expositions thématiques – une vingtaine – prévues parfois depuis plusieurs années. Parmi les expositions notables, on relève celle de Bernard Dulon (Paris) qui organise un face-à-face entre les œuvres du sculpteur belge Jan Calmeyn et les objets africains de sa collection, dont une figurine en zigzag Lega (Congo) et une statuette assise Dogon (Mali). Abla & Alain Lecomte (Paris) centrent leur présentation sur le thème du masque de l’Afrique de l’Ouest avec un étonnant masque cimier Ijebu, Yoruba. « Une vingtaine d’entre eux proviennent d’une collection privée encore jamais montrée », souligne Alain Lecomte (affichés entre 3 500 € et 35 000 €). Julien Flak (Paris) a réuni une vingtaine d’objets sous le titre explicite de « Poésie féroce, arts anciens de Nouvelle- Irlande », parmi lesquels un masque Malagan Matua ou Vanis (au-delà de 70 000 €). « Organiser une exposition consacrée aux arts anciens de cette île mystérieuse des mers du Sud est un rêve que je poursuis depuis plus de dix ans », souligne le marchand. voir moins

Marie Potard - Le Journal des Arts

Parcours des mondes in Paris - widely rega... voir plus Parcours des mondes in Paris - widely regarded as the world’s most important tribal art event – is good at looking to the past while engaging with the present. While most of the exhibitors at this annual international event staged in and around the galleries of Saint-Germain-des-Prés (11–16 September) focus on tribal art – the lion’s share from Africa – space is also found for contemporary expressions of traditional practice. This may be recent Aboriginal art or, as last year’s honorary president, Javier Peres, demonstrated in the loan exhibition he staged in the Espace Tribal, the work of artists from across the globe who reconnect to their cultural roots through the prism of modern and contemporary art. Both loan exhibition and honorary president this year connect the tribal with the contemporary. voir moins

Susan Moore - Apollo

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