Parcours des mondes dévoile son Président d'Honneur Norberto Izquierdo
Nous sommes honorés de vous dévoiler le nouveau Président d'Honneur de Parcours des mondes, édition 2020.
Qui est Norberto Izquierdo ?
Grand voyageur et amateur d’art, c’est à l’occasion d’un voyage en Océanie que Norberto Izquierdo a eu son premier contact avec les arts extra-européens.
De cette rencontre est née une belle passion, cultivée depuis dix ans.
Au gré de ses voyages à travers le monde, son intérêt s’est porté, dans un premier temps, sur les cultures et les arts d’Océanie et d’Afrique, puis, plus récemment, sur l’art précolombien.
Lorsqu’il est à Paris, il n’est pas rare de le croiser dans les galeries et librairies spécialisées du quartier des Beaux-Arts de Saint-Germain-des-Prés.
Présent sur les réseaux sociaux, il fait partie de ces collectionneurs et amateurs actifs sur la toile qui partagent leur amour pour l’art tribal et en promeuvent la beauté.
Entretien avec Norberto Izquierdo
Que représente pour vous votre collection ?
Longtemps, mes acquisitions ont été principalement guidées par l’émotion, j’accumulais simplement les œuvres. Avec le temps et les conseils avisés d’experts et de marchands, j’ai compris qu’une bonne collection, c’est à la fois, l’expression d’un coup de cœur, mais également de la patience et de la raison. Aujourd’hui, ma perception a changé, je perçois une collection d’art comme une œuvre à part entière.
Qu’est-ce qui rend selon vous le Parcours des mondes si particulier ?
Je me souviens avec émotion de mon premier Parcours des mondes. C’est à cette occasion, que j’ai osé, pour la première fois, pousser les portes des grandes galeries d’art tribal, sans appréhension. Et depuis plus de 10 ans, je nourris une passion renouvelée pour ces arts du lointain.
Le quartier des Beaux-Arts, de Saint- Germain-des-Prés se retrouve animé d’une ambiance, d’une atmosphère particulière, euphorisante. Une occasion idéale pour rencontrer ou retrouver des amateurs, collectionneurs, spécialistes et marchands venus des cinq continents.
En tant que Président, quelles valeurs voudriez-vous porter à l’attention des collectionneurs et amateurs ?
L’échange. L’échange au sens du partage entre passionnés bien entendu, mais aussi au sens de la transmission de l’art tribal, notre passion, aux personnes non initiées. Le Parcours des mondes, le plus grand salon d’art non occidental au monde, est l’événement idéal pour créer ces rencontres et inciter les non-initiés à franchir les portes des galeries d’art. Je suis convaincu que de ces échanges naitront de nouveaux passionnés qui transmettront, à leur tour, leur engouement pour l’art tribal.
Pourriez-nous nous décrire une œuvre phare de votre collection ?
Sans hésiter, je vous présente l’œuvre qui m’a ouvert la voie vers l’art africain. Il s’agit d’une élégante et généreuse statue Baoulé, pour laquelle j’ai, instantanément, ressenti une vive émotion en la découvrant.
Cette pièce se trouvait endormie, de longue date, dans une vieille collection, après être passée, notamment, entre les mains de l’illustre marchand Maurice Ratton. Depuis, je m’émerveille et la contemple sans cesse trônant avec majesté sur son socle de granite, drapée et ornée de ses colliers. Je trouve que la finesse de ses traits est égale à la puissance de ses formes.
Un ou plusieurs coup(s) de cœur dans cette édition 2020 et pourquoi ce choix ?
Il m’est difficile d’opérer un choix parmi les pièces figurant dans le catalogue, mais j’avoue aimer particulièrement la statue Baoulé présentée par la galerie Alain Bovis, dont j’apprécie l’élégance et la finesse des traits, ainsi que la posture, les bras décollés le long du corps, et la coiffure remarquable.
La crise sanitaire que nous venons de vivre a démontré un glissement progressif des acteurs du monde de l’art vers le numérique (développement de l’achat en ligne ou encore mise en place des foires virtuelles et online). Selon vous, ce virage numérique a-t-il bousculé les pratiques des collectionneurs ? Comment vous positionnez-vous face à cette tendance ?
A la grande joie des collectionneurs et amateurs, nombreux sont les acteurs du monde de l’art qui ont rapidement su s’adapter aux contraintes du confinement, développant leur communication en ligne et notamment sur les réseaux sociaux.
Les amateurs ont ainsi pu continuer de découvrir voire acquérir de nouvelles pièces. Pour ma part, durant le confinement, j’ai acquis trois pièces découvertes à l’occasion d’expositions virtuelles et d’une vente aux enchères online.
Toutefois, cette tendance d’achat/vente en ligne doit être tempérée, car elle n’est pas nécessairement adaptée à tous les collectionneurs ni à tous les objets. Aussi, je pense que si les expositions d’œuvres en ligne seront incontournables à l’avenir, elles ne pourront cependant se substituer complètement aux expositions en galerie.
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